Les activités de plein air rompent la monotonie de la vie quotidienne et renforcent la camaraderie. Mais elles poussent aussi le corps à ses limites, et dans certains cas, dépassent le niveau de dangerosité. Ramper dans des tunnels de boue, traverser des piscines d’eau glacée, esquiver des rideaux de fil de fer et sauter par-dessus des foyers d’incendie n’est peut-être pas le programme idéal d’un week-end, mais de plus en plus de personnes s’y adonnent pour désintoxiquer leur corps et leur esprit.
L’obsession croissante du dépassement du seuil de la douleur
Apparues il y a 30 ans, les courses d’obstacles extrêmes ont connu une croissance rapide ces dernières années, avec plus de deux millions de participants dans le monde. Il s’agit d’hommes et de femmes fascinés par le défi que représente l’accomplissement d’un parcours qui leur permet de « lutter jusqu’à la mort » ou de « vaincre leurs peurs ». Aujourd’hui, La Ruée des Fadas, Domaine Saint-Jean de l’Arbousier / 34160 Castries, se qualifie comme étant la meilleure course d’obstacles pour se dépasser et s’amuser en famille, entre amis ou collègues. Il s’agit effectivement d’une épreuve sportive déguisée avec des obstacles à franchir, alliant convivialité, challenge physique et esprit d’entraide.
La motivation
Selon un professeur de psychologie du sport et de l’exercice, c’est ce « sens de la communauté » qui aide les gens à se dépasser physiquement et mentalement. Il y a un sentiment de motivation à être parmi ses pairs et à le faire en équipe.
Confiance en soi
Les personnes qui vivent de tels événements améliorent leur capacité à copier des stratégies, développent des compétences qui peuvent être appliquées au travail et dans leur vie personnelle, et les aident à faire face aux échecs et aux difficultés. Il n’est donc pas surprenant que de nombreux participants à ces événements affichent fièrement leurs « blessures de guerre » : ecchymoses, coupures et blessures.
Depuis les tranchées
Les courses d’obstacles extrêmes remontent à 1987. Son créateur, Billy Wilson, connu dans le secteur sous le nom de « Mr Mouse », a conçu le parcours dans sa ferme dans le but de faire revivre aux participants les expériences pénibles de la Première Guerre mondiale et de les faire réfléchir à la peur. Les obstacles ont évolué au fil du temps et l’endurance physique est de plus en plus mise à l’épreuve.
Le sport ?
Si la course d’obstacles extrêmes s’est popularisée grâce au caractère indépendant, libre et culturel de ses participants, son développement a inévitablement conduit à l’émergence d’organisations réglementant la pratique. En effet, à ce jour, ces compétitions ne sont pas officiellement reconnues comme un sport, et beaucoup de participants ne semblent pas s’en soucier. Cependant, un expert du secteur estime qu’il est important de trouver un équilibre entre le défi et la sécurité personnelle. Qu’on le veuille ou non, c’est un sport qui suscite beaucoup d’intérêt.